Si la pandémie nous a appris quelque chose, c’est que le salaire, ce n’est pas le nerf de la
guerre quand on parle de rétention et de maintien en emploi. Nous le savons, cette période a
amené beaucoup de gens à se questionner sur ce que leur emploi leur apporte de façon
beaucoup plus générale. Dans le jargon des ressources humaines, on appelle ça la
rémunération globale.
Selon l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés, la rémunération globale se définit
comme suit : [… les formes de rémunération directe et indirecte, équitable et compétitive,
telles que salaire, avantages sociaux et avantages non pécuniaires, susceptibles d’attirer, de
retenir et de motiver les employés.]
Quand on parle de rémunération directe, c’est assez simple, on associe cela à un signe de
piastre tels le salaire, les bonis, les pourboires, etc. Quand on pense à la rémunération indirecte,
on réfère davantage aux assurances collectives, aux régimes de retraite et aux vacances.
Dans les dernières années, j’ai souvent questionné les employeurs sur ce qu’ils avaient à offrir à
leurs employés. La plupart du temps, les gestionnaires de PME me répondent qu’ils ne sont pas
concurrentiels, car ils ne peuvent pas offrir une assurance collective. Toutefois, lorsqu’on les
challenge sur la question, on découvre une panoplie d’avantages qui font une différence dans
le quotidien de leurs employés : un horaire aménagé, des repas prêts à manger, des
abonnements à des activités physiques, un coffre à outils de base, des vêtements corporatifs,
des gratuités, un poulailler urbain qui fournit les employés en œufs frais, des chèques-cadeaux
pour encourager l’achat local… Toutes les idées sont bonnes pour faire plaisir à son équipe.
On met souvent de côté les avantages moins tangibles qu’un emploi peut nous apporter,
parfois, ils peuvent se trouver à même la nature du travail. La relation d’aide, par exemple,
peut amener une grande fierté et un sentiment de pouvoir faire réellement une différence.
D’autres avantages, qui relèvent de la chimie d’équipe, sont souvent oubliés par les
employeurs. Pour vous donner un exemple bien personnel, le plaisir et la confiance sont deux
éléments qui sont vraiment importants dans mon quotidien professionnel. Une bonne journée
au travail pour moi, c’est une journée où j’ai pu compter sur mes collègues et où j’ai ri, sans
négliger la qualité de mon travail, bien sûr! Ce sont des facteurs sur lesquels mon employeur
n’a pas toujours d’emprise, mais qui demeure en haut de la liste de mes priorités en emploi.
Ceci contribue à ce que je n’aie pas envie d’envoyer mon CV ailleurs!
Petite mise en garde cependant : si vous mettez ces éléments de l’avant dans votre marque
employeur, assurez-vous que ceux-ci sont bel et bien vivants dans votre entreprise. Cela
pourrait avoir un effet dévastateur sur la rétention de vos employés!
N’oublions pas non plus l’environnement dans lequel évolue l’entreprise, qui permet souvent,
de façon indirecte, d’offrir des avantages intéressants. Par exemple : travailler au centre-ville
de Saint-Hyacinthe permet d’avoir sous la main une panoplie de produits locaux, de faire
affaire avec des professionnels chevronnés et de pimenter sa vie sociale de sorties au resto et
à des spectacles.
Si vous êtes chercheurs d’emploi, tenez compte de tous les avantages périphériques qu’un
emploi peut vous offrir. Si vous avez à choisir entre deux emplois, cela fera peut-être la
différence dans votre bonheur professionnel (ou encore dans votre conciliation travail-vie
personnelle).
Et vous, chers employeurs, qu’avez-vous à offrir? N’hésitez pas à consulter votre équipe pour
connaître leur avis sur la question. Bonifiez ensuite vos offres d’emploi et vos procédures
d’accueil à l’aide des réponses obtenues.
Catherine Plante
Conseillère en développement professionnel
[email protected]
450 771-4500, poste 284
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