*Les informations mentionnées ont été tirées du podcast Midi Info animé par Alec Castonguay : Spécial stress au travail : Courriel des auditeurs*
Stress, stress, stress : le quotidien des travailleurs et travailleuses d’aujourd’hui.
Pourtant, ne travaillons-nous pas moins qu’avant? Avec des horaires plus courts, des congés et des vacances, nous avons techniquement plus de temps qu’avant.
Alors, pourquoi sommes-nous autant stressés?
Sonia Lupien, neuroscientifique et spécialiste du stress, a trouvé la réponse : la productivité.
Bien que nos journées de travail soient plus courtes, les objectifs, eux, ne diminuent pas. Nous vivons à une époque où la productivité est presque une obsession. Nous jonglons entre les réunions, les projets, les courriels, comme si la quantité d’activités planifiées à notre agenda pouvait prouver notre valeur. Plus nous accomplissons de tâches, plus nous avons l’impression d’avoir réussi notre journée.
Résultat? Nous vivons dans un sprint alors que la vie, c’est un marathon.
Mais qu’est-ce que la productivité?
La productivité selon Lupien (2024) est la capacité de faire plusieurs choses en même temps, faire du multitâche. Les ordinateurs sont excellents là-dedans. Ils commencent plusieurs tâches en même temps, travaillent dessus en même temps et les terminent en même temps. Et nous, les humains, on se dit qu’on y arrive aussi, mais en vrai, on commence une tâche, puis on passe à une autre, avant de revenir à la première… Bref, notre attention fait des allers-retours non-stop, et ça, ça épuise le cerveau.
En résumé…
Productivité = multitâche = fatigue mentale.
Quand on regarde la télé en « scrollant » sur notre téléphone, c’est du multitâche.
Quand on lave la vaisselle tout en surveillant les enfants, c’est encore du multitâche.
Et quand on répond à nos courriels tout en travaillant sur un rapport, vous l’avez deviné, c’est toujours du multitâche.
Quelles en sont les conséquences?
« On pense qu’on utilise 10 % de capacité cérébrale alors qu’on en utilise 110 % », dit Lupien (2024). Si nous donnons trop d’informations à traiter à notre ordinateur, il va ralentir ou nous transmettre un message d’erreur, dépassé par la surcharge. Eh bien, c’est la même chose avec notre cerveau. Lorsqu’on est surchargé, on peut, soit se figer, soit s’éparpiller sans rien accomplir concrètement.
Alors, est-on condamné à être stressé à vie?
Heureusement, non. Madame Lupien a une solution pour nous : les pauses mentales.
Les pauses mentales, ce sont des pauses pour notre cerveau. En d’autres mots, on va gâter notre cerveau en lui faisant faire ce qu’il aime le plus au monde : se concentrer sur une tâche à la fois. Lire, faire le ménage, écrire un rapport, bricoler ou regarder la télé (sans téléphone!), peu importe l’activité, pourvu que ce soit une seule à la fois!
En repensant notre approche au multitâche et en nous autorisant des périodes de travail où notre attention n’est pas fragmentée, nous pouvons réduire ce stress constant tout en étant efficaces.
Alors, oui, nous vivons dans un monde qui exige beaucoup, mais il est toujours possible de sortir de cette spirale.
Laissons les ordinateurs être des machines et laissons-nous être simplement humains.
Lupien, S. (2024). Spécial stress au travail : Courriel des auditeurs [Podcast]. Animé par Alec Castonguay. Midi Info.
Kim Phaneuf
Conseillère en développement professionnel
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