Quête de sens

La période des fêtes en est une de réflexion et de remise en question… (entre deux parts
de tourtière). C’est aussi une période où la foi collective est titillée.
Les enfants qui attendent le père Noël avec le cœur rempli d’espoir, les adultes qui
renouent avec de vieilles traditions religieuses, le temps d’une soirée… Il y a quelque
chose dans l’ambiance du moment qui donne envie de s’autoriser à penser plus loin que
son quotidien.
Ça m’a inspiré le sujet de cette chronique : Quête de sens
Dans cette société qui chérit la productivité et érige en dieux suprêmes l’argent et la
consommation; lorsque les gens sont dans mon bureau, c’est le besoin profondément
humain de contribuer à la société que j’entends. Les gens veulent travailler, mais pas
seulement. Ils veulent trouver un sens à leur vie et leur travail en fait partie.
Ces dernières années, nous sentons un tressaillement d’impatience dans la société. Les
chercheurs nous le confirment avec des études, les journalistes publient des articles pour
nous éclairer et les philosophes écrivent des livres sur le phénomène.
Le confinement, forcé par la pandémie, a intensifié les choses en amenant nombreux
d’entre nous à repenser leurs priorités, à regarder leur vie avec un point de vue différent.
Évidemment, nous devons travailler pour gagner notre vie et payer les comptes, mais
est-ce que notre travail ne sert qu’à ça? N’avons-nous pas envie d’utiliser notre temps
pour faire quelque chose de plus?
Si l’on en croit les recherches, un nombre grandissant de personnes considèrent faire un
emploi qui n’a aucun sens réel. Il y a plusieurs causes à cela. La surspécialisation des
emplois est en partie responsable de ce phénomène. En ne participant qu’à une partie
d’un projet, on peut perdre de vue le résultat qu’on contribue à créer et donc l’essence
de son travail. Également, le télétravail qui, bien qu’il ait de nombreux avantages, nous
éloigne de nos collègues et nous prive du sens que nous trouvons dans la rencontre avec
l’autre.
Cela pèse de plus en plus sur le moral collectif.
Nous pourrions penser que c’est une mauvaise chose, le fait que les gens se
désinvestissent ou accumulent de la frustration vis-à-vis de leur travail, mais c’est peutêtre un mal nécessaire qui nous mènera vers quelque chose de positif. L’humain ayant
cette tendance à attendre minuit moins une pour changer les choses. Cet inconfort est
peut-être l’élément déclencheur d’une révolution du monde du travail vers une version
plus équilibrée, moins productiviste.
Imaginer, un monde du travail orienté exclusivement vers des besoins concrets et la
recherche de solutions pour régler des problèmes de société ou bien la grande crise du
climat qui nous guette, plutôt que vers des intérêts financiers. Nous verrions
probablement plus d’espoir émerger du cynisme ambiant et définitivement aurions plus
de joie au travail.
Cette vision a de quoi nourrir nos résolutions du Nouvel An.
Allez, embarquez-vous?
À 3 on change le monde!