Entre 35 et 40! C’est sensiblement le nombre d’heures que l’on passe au travail par semaine. Ce lieu que l’on peut parfois qualifier de contraignant peut devenir, si l’on s’en donne la peine, un endroit où il est possible de s’épanouir. Sommes-nous vraiment obligés de souffrir d’insatisfaction lorsque l’on occupe un emploi qui ne nous comble pas à 100 %? Par expérience personnelle et professionnelle, je peux affirmer que nous avons du pouvoir sur certains aspects de notre travail et je suis en accord avec l’expression qui dit que le gazon n’est pas nécessairement plus vert chez le voisin.
Plusieurs petits gestes peuvent être posés afin de se rapprocher le plus possible de l’épanouissement au travail. D’abord, avoir une vision plus claire de notre situation en dressant deux listes : la première avec les conditions de travail qui nous semblent idéales et la deuxième, avec celles qui ne nous conviennent pas. L’exercice facilitera la réflexion et lorsqu’elle sera complétée, débarrassons-nous de la liste négative. Porter son attention sur le positif et diminuer ses exigences permettront de se réjouir davantage de ce que nous possédons déjà et de ce qu’il serait possible d’obtenir avec le temps.
Les obstacles seront inévitablement bien présents : le stress intense par exemple. Il fait souvent son apparition dans notre vie professionnelle lorsque l’une de nos valeurs fondamentales n’est pas respectée. Trois choix s’imposent alors : subir, quitter ou chercher des solutions. Cette dernière option est sans aucun doute la plus favorable et c’est elle que je mets de l’avant avec mes clients. Pourquoi ne pas rencontrer votre supérieur immédiat afin de faire le point? Les deux parties pourront exprimer ce à quoi elles s’attendent mutuellement. Ça pourrait être de l’encouragement, de la reconnaissance, de nouvelles tâches, etc. Les malentendus seront alors démystifiés! Gardez en tête qu’un certain niveau de stress est tout de même présent au travail. C’est souvent grâce à lui que certaines personnes demeurent compétitives.
L’ennui peut être tout aussi difficile à supporter. Manque de motivation ou de défi, tout est souvent une question de perception. Trouver nous-mêmes des moyens pour sortir de la passivité dans laquelle nous sommes plongés et mettre à profit notre créativité dans l’exécution de nos tâches peut s’avérer payant. Nous pourrions ainsi être plus rapides, plus à jour et briller dans notre milieu de travail. Les idées sont infinies. Il suffit de prendre le temps d’y réfléchir! La vie professionnelle demande constamment d’être améliorée et il est possible de le faire sans devoir nécessairement changer d’emploi.
Malgré tout, nous optons parfois pour ce choix. C’est exactement ce que j’ai fait l’an dernier à pareille date. J’ai quitté Espace carrière, milieu où je travaillais depuis plus de 15 ans, où j’avais acquis toutes mes compétences, où ma famille professionnelle était, et ce, afin d’aller voir si je pouvais me réaliser au sein d’une autre entreprise. Grave erreur pour moi! J’ai rapidement constaté que je n’étais pas du tout sur mon X et que ma carrière, c’était au sein d’Espace carrière que je désirais la vivre. Puis, trois mois se sont écoulés. J’ai finalement pris mon courage à deux mains, mis mon orgueil de côté et j’ai osé parler de ce que je vivais à mon ancien employeur. Cette discussion a porté fruit puisque celui-ci m’a accueillie et réintégrée dans l’équipe d’une manière parfaite. Je lui en serai toujours reconnaissante! Cette petite « infidélité » m’aura tout de même servie. Je suis désormais totalement convaincue que je suis à MA place!
Martine Lavigne
Conseillère en développement professionnel
450 771-4500, poste 237
[email protected]