Réapprendre à travailler ensemble.

Cette année, je fondais vraiment beaucoup d’espoir en l’arrivée du printemps. Je me disais qu’avec les années tumultueuses et la situation pandémique qui était de plus en plus derrière nous, la promesse de la belle saison à venir aurait un effet positif sur les travailleurs en manque de soleil. Si bien que j’ai sorti mes vêtements colorés estivaux, et que je me suis présentée à des réunions et des rendez-vous avec ma motivation printanière. Et vlan! Ça m’a frappée. L’écho que je recevais lors de ces rencontres professionnelles était loin d’être aussi pimpant que mon nouveau veston aux couleurs de la saison.

 

L’hiver a été long. Les nouvelles manières de faire postpandémiques sont devenues des routines. Les derniers employés ayant intégré l’équipe ne sont désormais plus les petits nouveaux et font partie intégrante de la gang. Ceux qui sont demeurés en poste ont continué d’avancer à grand coup de nouvelles habitudes. Tout a changé autour de nous sans qu’on s’en rende compte!

 

C’est en discutant avec une collègue que nous avons conclu qu’on aurait besoin de réadaptation. Comme quand on réapprend à se servir de ses membres après une lésion quelconque et qu’on s’approprie ses nouveaux attributs pour réapprendre à fonctionner. On a besoin de retrouver nos repères, de comprendre le fonctionnement de cette équipe renouvelée, de se créer un historique avec les nouvelles personnes qui font partie de notre quotidien professionnel, de découvrir leurs forces et leurs zones d’expertise, etc. À travers tout cela, il y a des moments où l’on se décourage où l’on a envie de tout mettre à la poubelle et de recommencer!

 

Ça vous parle! Vous vivez ce sentiment-là vous aussi! Sachez que c’est tout à fait normal! Il s’agit d’une des phases du deuil. Après le déni, la colère, la troisième phase du deuil est le marchandage. C’est le moment où l’on essaie de prendre nos distances de la situation et retarder l’inévitable : la phase de la dépression. Lors de cette période, on a l’impression que nous perdons le contrôle et que tout nous glisse entre les doigts. On a de la difficulté à voir des solutions possibles et l’on peut même avoir le goût d’abandonner, même si on aime vraiment notre emploi!

 

Ce qui me rassure, c’est que la dernière phase du deuil, c’est l’acceptation. Si l’on se laisse tous ensemble une chance d’y arriver chacun à un rythme bien personnel, la stabilité reviendra. Notre nouvelle réalité sera aussi, sinon plus confortable que la précédente. Elle nous permettra de retrouver notre confiance, notre aplomb, notre plein potentiel. Elle nous reflètera également tous les apprentissages que nous aurons faits et mettra en lumière les améliorations que nous aurons mises en place au boulot! Ce sera alors un peu le printemps à nouveau!

 

Que vous viviez personnellement ou collectivement ce besoin de réapprendre à travailler, sachez qu’Espace carrière est là pour vous aider à faire le point et prendre des décisions éclairées!

 

 

Catherine Plante

Conseillère en développement professionnel

[email protected]

450 771-4500, poste 284

espacecarriere.org